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09 janvier 2025

Article | Noël loin de chez soi : une danseuse mexicaine au Canada

Article de Radio-Canada Internacional - Extrait traduit en français par l'ESBQ
Lire l'article en entier en espagnol : Navidad lejos de casa: una bailarina mexicana en Canadá

Valentina Ortega Báez s'est rendue seule au Québec en 2022 lorsqu'elle a décidé de poursuivre sa formation en danse à l'École supérieure de ballet du Québec. En 2024, à l'âge de 16 ans, elle participe au ballet emblématique de Noël Casse-Noisette et, malgré l'excitation qui l'accompagne, cet événement l'oblige à passer les fêtes de décembre loin de sa famille.

Valentina Ortega Báez a quitté sa ville natale de Guadalajara au Mexique à l'âge de 15 ans pour venir au Canada afin de poursuivre ses études professionnelles en danse classique à l'École supérieure de ballet de Québec.

« La vérité, c'est que je n'irai pas au Mexique ce Noël, car je participe à Casse-Noisette avec les Grands Ballets canadiens. C'était l'un ou l'autre, et c'est ce que je veux faire », dit Valentina avec émotion dans la voix, mais avec certitude.

Étudiante au programme professionnel de l'École supérieure de ballet du Québec, Valentina vit à Montréal depuis un an et demi. Elle a dû relever de nombreux défis, notamment celui de s'adapter à la langue et de mener une vie loin de chez elle.

« Il s'agissait littéralement de tout laisser derrière moi et de venir ici pour vivre seule. Le défi de la langue a été difficile, mais j'ai appris à communiquer », explique-t-elle.

Malgré tout, Valentina reste concentrée sur son rêve : devenir danseuse professionnelle et passer des auditions pour intégrer une compagnie de ballet.

Un rêve appelé Casse-Noisette

L'opportunité de participer à Casse-Noisette, aux côtés de danseurs professionnels, est une étape importante dans le parcours de cette danseuse.

« C'est un rêve de danser avec eux, ils m'inspirent beaucoup et me motivent à m'améliorer. », a déclaré la jeune danseuse.

Valentina (à droite) pendant la représentation de Casse-Noisette / Photo : Les Grands Ballets Canadiens - Sasha Onyschenko

Un second foyer au Canada

Lesya Samar, professeure de ballet à l’École supérieure et famille d'accueil, a joué un rôle clé dans l'expérience de Valentina au Canada.

Dans leur maison, ils accueillent de jeunes danseurs et danseuses venus de l'étranger, de pays comme la France, le Mexique, le Japon et la Chine.

« Au début, l'adaptation est difficile : une nouvelle langue, un nouveau pays, une nouvelle école, sans oublier le défi émotionnel. Parfois, nous devons les consoler et essuyer leurs larmes, mais petit à petit, ils commencent à se sentir chez eux. Valentina est très attachée à sa famille, en particulier à sa mère. Au début, elle se sentait triste et nostalgique. Mais elle est extrêmement talentueuse et très charismatique. Maintenant, elle a des amis, elle s'amuse et je pense qu'elle commence à se sentir chez elle. », explique la professeure Lesya Samar.

Lesya Samar, qui a émigré d'Ukraine à l'âge de 19 ans, comprend bien les difficultés liées à l'arrivée dans un nouveau pays à un jeune âge.

« Je suis arrivée au Canada sans parler la langue et j'ai dû m'adapter rapidement. Aujourd'hui, j'essaie d'aider ces filles à faciliter leur transition, notamment en leur préparant des plats internationaux. Parfois, nous faisons des plats mexicains, même si je suis sûre qu'ils ne sont pas très similaires », dit-elle en riant.

Attirer les talents du monde entier

L'École supérieure de ballet du Québec dispose d'un programme pour les étudiants étrangers, qui sélectionne chaque année 16 à 17 jeunes.

« Tout commence par une audition en janvier, au cours de laquelle des étudiants du monde entier envoient une vidéo. », explique Marisol Martinez, responsable des familles d'accueil pour les étudiants étrangers et professeure de ballet originaire d’Argentine.

Les élèves sélectionnés par l'École supérieure participent à un stage d'été intensif de cinq semaines, obligatoire pour intégrer le programme professionnel.

Marisol Martínez est impliquée à l'École supérieure de ballet de Québec depuis plusieurs années, d'abord en tant que professeure, et maintenant en tant que responsable de l'accueil des étudiants étrangers.

« Il s'agit d'un processus difficile, car nous savons qu'il n'est pas facile de s'installer dans un autre pays. C'est pourquoi nous cherchons à impliquer les familles proches de l'école, telles que les anciens élèves, les enseignants ou le personnel administratif, pour accueillir ces jeunes. » explique Marisol.

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